Depuis des mois Ségolène Royal plaide pour que cessent les hausses d'impôts qui plombent la croissance. Elle rappelle que dans sa région elle n'a pas augmenté les impôts depuis plus de 9 ans. Elle estime qu'à a chaque dépense nouvelle doit correspondre une économie équivalente ce qui l'amène à diminuer ou supprimer des subventions lorsqu'elles ne sont plus indispensables; et à réformer sa région sans charges supplémentairespour les contribuables et à la faire avabcer.
Depuis 2007 elle n'a cessé de répéter que l'écologie ne doit pas être punitive et préfère à la taxe écologique qu'elle refuse la taxation des pollueurs qui existe déjà.
Après le " départ" de Delphine Batho du gouvernement elle n'a cessé de répéter que l'écologie n'était pas que le budget, mais une action au quotidien, au plus près du terrain.
Il y a quelque jours elle a persisté en affirmant que l'écologie ne se résumait pas en une taxe. Et tout son art, dans sa région est de convaincre le privé et les particuliers de la financer.
Fort est de constater que la grande voix de Ségolène Royal qui porte si loin a une fois de plus été entendue.
Le Président de la République, le Premier Ministre et le Ministre des Finances ont en effet annoncé une pause fiscale en 2014 qui selon précision du Premier Ministre sera ressentie en 2015.
Des annonces gouvernementales sont les signes avant coureurs de cette pause fiscale.
* La fin du gel des tranches de l'impôt sur les revenus des personnes physiques qui seront de nouveau indexées sur l'inflation, ce qui signifie que ces impôts n'augmenteront plus.
* Mesure en faveur des plus faibles: Annulation du gel pour les deux premières tranches de l'IRPP.
* Rejet de la taxe écologique réclamée par les VERTS.
* Le gouvernement veut mettre en place un dispositif pour aider les foyers modestes qui veulent faire garder leurs enfants, en leur permettant de ne plus avancer une partie des frais versés aux assistantes maternelles, a annoncé dimanche le ministère de la Famille.
Lors de son interview télévisée sur TF1, le Président de la République a mis les points sur les I.
*Les premières tranches du barème de l'impôt sur le revenu seront selon "allégées".
*Sur la TVA, qui va augmenter de 0,4 % en 2014, François Hollande a rappelé que son "prédécesseur voulait l'augmenter à 21,2 %", et que lui-même avait choisi de "reporter" cette hausse. "Certains disaient qu'il fallait plafonner les allocations ou augmenter la CSG, ce qu'il n'a pas souhaité faire, a-t-il également rappelé. En revanche, le quotient familial pouvait être augmenté car, par définition, il touche les ménages aisés."
* En dehors de la TVA et du plafond du quotient", il n'y aurait "plus de hausses d'impôts". "Aucune taxe nouvelle" ne sera imposée pour améliorer les comptes de la Sécurité sociale, a-t-il promis, écartant de facto la possibilité de taxer des produits comme les cigarettes électroniques ou l'aspartame.
*Fiscalité écologique SUR LE DIESEL, le Président de la République a déclaré:
- ce n'est pas rendre service à l'écologie que de la réduire à des impôts ; il "faut bien passer d'un système dévoreur de ressources à un système plus sobre",mais cette transition ne passe "pas forcément par une taxe complémentaire".
*Contribution climat-énergie", qui doit "inciter le consommateur à choisir ce qui est le meilleur pour le pouvoir d'achat et l'environnement", il a assuré qu'elle n'aurait "pas d'effet en 2014",Franàois Hollande a ajouté: "Chaque fois qu'un impôt augmente d'un point de vue écologique, il doit y avoir un impôt qui baisse."
Le Président a fait de la rénovation thermique, "une priorité", et a promis la mise en place d'une mesure une mesure de crédit d'impôt .
Ces annonces faites par le Président de la République lui-même sont des indices prometteurs de sa volonté de mettre un terme au mattraquage fiscal imposé aux Français, d'abord par Sarkozy qui a multiplié les taxes pendant son quinquennat et 2013 par François Hollande qui s'est toutefois efforcé de mettre de la justice dans ses décisions en faisant porter l'essentiel des augmentations sur les plus riches, même si tout le monde a été touché. Et c'est un bon point pour lui, même si la grogne des Français pourrait être coûteuse en 2014. Mais jamais rien n'est écrit d'avance et il faut rester optimistes et pratiquer, comme Ségolène Royal la pensée positive, cesser de broyer du noir, chercher le positif, même dans les échecs.
Ségolène Royal donc qui a été interviewée sur RTL par Jean Michel Apatie et s'est félicitée des annonces faites par François Hollande sur la pause fiscale, les taxes écologiques notamment.
Elle s'est donc déclarée satisfaite de l'intervention de François Hollande. "Il a pris acte de l'exaspération fiscale des Français" "Il faut aussi se satisfaire d'avoir entendu que l'écologie ne se résume pas à un impôt", affirme-t-elle, saluant l'abandon de la taxe sur le diesel "à un moment où les Français subissent déjà une fiscalité très lourde".
Et Ségolène Royal de rappeler le principe de la fiscalité écologique : "Un différentiel fiscal entre des bons comportements protecteurs de la planète et de mauvais comportements." Sauf que souvent, les Français n'ont, par exemple, pas le choix de prendre leur voiture, argue-t-elle, faute de transports en commun ou de réelle alternative électrique.
"Accélérons déjà la mutation industrielle de l'écologie pour que les consommateurs puissent choisir", réclame la présidente de la région Poitou-Charentes. "Encore faut-il que les Français puissent changer de véhicule", argumente-t-elle, concernant l'hypothèse d'une taxe diesel. "On ne peut pas prendre les Français en otage avec la fiscalité s'ils ne peuvent pas réorienter leurs comportements."
"Les Français ne demandent qu'à être écologistes"
"Les Français ne demandent qu'à être écologistes", assure-t-elle, car "cela coûte moins cher" : moins de consommation d'énergie signifie moins de dépenses, explique Ségolène Royal. Mais reste à réaliser les travaux d'isolation des logements, baisser le prix des voitures électriques, développer les énergies renouvelables, liste-t-elle.
Si on ne veut pas casser la relance de la croissance économique, il faut baisser la pression fiscaleSégolène Royal
Tout cela sans impôt. "Je souhaite que les entreprises privées embauchent grâce à la relance de la croissance économique", explique Ségolène Royal. "Si on ne veut pas la casser, il faut baisser la pression fiscale."