Depuis plusieurs semaines les nouveaux responsables de la Région Poitou Charente se déchaînent contre la soit disant " mauvaise gestion" des précédents Présidente: comprendre Ségolène Royal et son successeur....Audit confié à un cabinet britannique soit disant indépendant, vraisemblablement grassement payé, ce qui ne doit pas arranger les finances de la région...Accusations sans preuve.
Il faut dire qu'entre Ségolène Royal et Rousset, ça n'a jamais été le grand amour.
Selon le journal " Le Monde:
Les témoins de longue date de leurs relations ne s’étonnent guère de la violente querelle qui éclate aujourd’hui au grand jour entre M. Rousset et Mme Royal. Leur détestation réciproque dure depuis des années. « Elle ne peut pas le supporter, et lui non plus, observe un ancien conseiller régional de gauche. Rousset a mal pris qu’elle refuse de cofinancer certains projets ferroviaires auxquels il tenait pour l’Aquitaine », rapporte ce même élu. Ségolène Royal s’est toujours targuée de ne pas augmenter les impôts, tout en critiquant les exécutifs de gauche qui faisaient le contraire. « J’ai incarné cette rigueur, j’ai travaillé pendant dix ans à budget constant, sans augmenter les impôts », rappelle-t-elle aujourd’hui. Avec l’audit, « Rousset peut lui donner une leçon de bonne gestion », fait remarquer un ancien élu régional.
A couteaux tirés
En réalité, Mme Royal n’a jamais accepté l’autorité dont M. Rousset entendait faire preuve à la tête de l’Association des régions de France (ARF), qu’il a présidée de 2004 à 2016. « Quand elle venait à l’ARF, c’était à couteaux tirés entre eux. Il n’appréciait guère son comportement de reine », se souvient un des responsables de l’association. « M. Rousset n’a jamais digéré que, pendant dix ans, Poitou-Charentes incarne le fait régional. Lui n’incarnait pas l’Aquitaine », rétorque Mme Royal. « Il y a une forme de vengeance sur le thème : si la région Poitou-Charentes a été tant mise en valeur, c’est qu’il y avait quelque chose de caché. Comme s’il lui fallait noircir le tableau pour se permettre d’augmenter les impôts », poursuit-elle.
En savoir plus sur http://www.lemonde.fr/politique/article/2016/04/09/guerre-ouverte-entre-segolene-royal-et-alain-rousset_4899035_823448.html#OCUyGikIagdwG98J.99
Il faut dire que Ségolène Royal a eu maille à partir avec Alain Rousset lorsqu'elle a refusé de participer au financement d'une ligne LGV, à juste titre dès lors que cette dépense n'entrait pas dans les compétences de la Région, mais devait être assumée par l'Etat...
Il faut également dire que ces deux personnalités n'ont pas la même conception de la politique régionale, Alain Rousset étant davantage ouvert vers une politique atlantiste et Ségolène Royal voulant développer sa région et la préparer à réagir dès la sortie de crise. Son choix stratégique entièrement orienté vers les industries d'avenir créant des emplois non délocalisables et permettant aux ménages d'améliorer leur pouvoir d'achat: ce fut le développement durable et les énergies renouvelables avec de belles réussites.
Tout ceci aboutit à des attaques irraisonnées, en tout cas, et de toute façon prématurées, unilatérales, pour l'instant dénuées de preuve. Une attitude qui s'apparente à un de ces réglements de compte dont les socialistes, souvent du sexe masculin et profondément machos comme l'a prouvé leur attitude lors de la campagne électorale de 2007 pendant laquelle ils n'ont pas correctement soutenu leur candidate, ont le secret.
LES FAITS
Poitou charente dette 2014 : 0,379 milliards d'euros - 6ème/22 Une des moins endettée de France.!!!! alsace : 0,809 milliards d'euros 15ème/22. la région alsace gérée par lr-ump est 2 fois plus endettée que poitou charente ! Selon Ségolène Royal 249 euros par habitant, contre 244 pour le déficit de la Région Aquitaine, également endettée quoiqu'en dise son Président.
PRECISIONS DONNEES PAR YVES DEBIEN, MAIRE DE MELLE.
La charge d'Alain Rousset sur la dette et les impayés de l'ex-région Poitou-Charentes vous paraît-elle fondée ?
"Elle est totalement incompréhensible, la Région Poitou-Charentes est une des régions les moins endettées de France, son encours de la dette par habitant est équivalent à celui de l'Aquitaine et nettement inférieur à celui du Limousin. Le service de la dette était parfaitement contrôlé et le taux moyen annuel des intérêts de ces dernières années a permis aux Picto-charentais de limiter le montant des intérêts annuels versés. Alain Rousset, après avoir mis le feu a lui même reconnu qu'il n'y avait eu aucune dérive!
Sur les retards de paiements abusivement qualifiés d'impayés, un montant a été lancé dans la nature sans qu'on nous dise d'où il provenait et de quoi il était composé. La région réglait pour 40 à 50 millions d'euros de facture en moyenne par mois, ce qui veut dire qu'automatiquement l'arrêt des paiements sur deux mois explique à minima au moins les deux tiers de cette somme. Je crains que les deux mois aient duré en réalité trois mois pour la région Poitou-Charentes. Pourquoi ? Le retard en matière de dématérialisation de l'Aquitaine, l'incompatibilité des logiciels et les difficultés à utiliser celui imposé par l'Aquitaine, je ne sais pas mais je m'interroge.
J'attends sereinement le rapport de la Chambre Régionale des comptes. Je tiens à vous affirmer qu'il n y a pas eu de mauvaise gestion et aucune irrégularité. Tout a été voté par l'assemblée régionale, après avis du CESER et le plus souvent à l'unanimité. En outre les Commissions permanentes étaient publiques et la presse présente."
On s'étonnait du silence de Ségolène Royal qui, n'étant plus en charge de la Région depuis 2014, a-t-elle dit ne voulait pas intervenir. Elle a donc pris son temps. Aujourd'hui, devant la violence de l'attaque menée, et ne pouvant plus supporter qu'on " salisse cette belle rgion", elle contre attaque.
Par charentelibre.fr avec AFP, publié le 8 avril 2016, modifié à 16h56.
Ségolène Royal est sorti de son silence. Mise en cause depuis un mois par Alain Rousset sur sa gestion de la région Poitou-Charentes qu'elle aurait conduit au bord de la faillite, la ministre est enfin sortie de son silence ce vendredi matin, au lendemain de la présentation de l'audit accablant commandé par le président de la nouvelle grande région.
Contactée par Le Point, la ministre de l'Écologie dénonce "de la basse vengeance", une manoeuvre visant "à justifier un arrêt des politiques régionales et une hausse des impôts". Et de menacer en annonçant, qu'elle se réserve le "droit de porter plainte" suite à ces "attaques diffamatoires".
Elle déplore un audit exclusivement à charge: "Les personnes mises en cause n'ont pas eu communication du rapport, Il n'y a pas eu de procédure contradictoire ! Quand on est sûr de soi, on communique le rapport. Les trois anciens directeurs généraux des services ont exigé d'être auditionnés hier et ont démonté point par point les attaques."
Interrogée par France 3 Poitou-Charentes sur les 132 millions d'euros d'impayés relevés par le cabinet d'audit, Ségolène Royal a mis en avant un problème informatique: "Il a fallu fusionner les systèmes informatiques. La région Aquitaine a imposé son système informatique. Poitou-Charentes avait totalement dématérialisé son système informatique, donc il y a eu quelques semaines de retard qui aujourd'hui sont toutes résorbées."
Exclu : réaction de Ségolène Royal
Ségolène Royal dénonce des "attaques diffamatoires", se "réserve le droit" de porter plainte. Elle se dite "scandalisée de la méthode et du fond", et des propos "diffamatoires et négatifs"sur son ancienne région, aujourd'hui fusionnée avec Aquitaine et Limousin. "Aucune des personnes mises en causes par cet audit n'a été entendue par ce cabinet d'audit dont le siège social est à Londres. On est en République et il a la cour des comptes et la chambre régionale des comptes qui, elle travaille de manière républicaine et contradictoire, rappelle la ministre de l'Ecologie. Il n'y a que dans les Etats totalitaires qu'on jette en pâture des chiffres, des mots, des gens sans qu'ils aient la possibilité de venir s'expliquer."
Pour Ségolène Royal, c'est la réussite de ses politiques en Poitou-Charentes qui "dérange", avec notamment une décennie sans augmenter les impôts, ou prélever la taxe sur l'essence."En dix ans, nous n'avons pas augmenté notre budget. Nous sommes la seule région à avoir fait ça. Chaque fois qu'il y avait une dépense nouvelle, il y avait une économie nouvelle", explique-t-elle. "Dans la même période, en Aquitaine, c'est un demi-milliard d'impôts qui ont été pris sur les contribuables. C'est leur choix", ajoute-elle à l'adresse d'Alain Rousset.
De son côté, son fidèle Yves Debien, ancien vice-président chargé des finances de la région Poitou-Charentes, est encore monté au créneau à travers un communiqué. "Le document présenté ce jour n'est pas un audit mais un simple document de travail, 'flash' réalisé en quelques semaines, sur la base de documents ou d'informations qui, selon les propres dires du cabinet, n'ont pas été vérifiés. De ce fait, il ne peut donner une appréciation sur la gestion de la région", déplore le lieutenant de Royal, qui dénonce lui aussi une manoeuvre: "On cherche à faire oublier les succès des politiques conduites par la Région, sans augmentation d'impôt, grâce à une maîtrise des dépenses. Je regrette que ces attaques non justifiées aient porté atteinte à l'image du Poitou-Charentes, de ses habitants, des entreprises et de ses forces vives."
Région Poitou-Charentes Ségolène Royal Fiscalité Actualité
SUR LCI.
Pour répondre, l'ancienne présidente de région qui a exercé entre 2004 et 2014 en Poitou-Charentes, prend comme référence le dicton : "Calomnier, calomnier, il en restera toujours quelque chose". Dans la foulée, celle qui n'a pas souhaité augmenter les impôts pendant ses mandats régionaux, met en cause la stratégie politique de son successeur qui a pourtant, lui aussi, sa carte au Parti socialiste. "Cette vieille grosse ficelle politicienne consiste à ce que tout nouveau dirigeant de noircir le tableau de son prédécesseur pour mieux apparaître comme le sauveur que tout le monde attendait (...) pour justifier soit des hausses d'impôts, qu'il a déjà annoncées, soit des renoncements à des actions utiles et importantes qu'il a aussi annoncées."
La dette de Poitou-Charentes était au même niveau que la région Aquitaine
Ségolène Royal, ministre de l'Écologie
La ministre répète que tous ces chiffres sont "faux". "Les 132 millions d'euros ne sont pas dans le rapport. On a jeté en pâture des chiffres pour disqualifier, pour salir un territoire. Le rapport porte sur une période où je n'étais plus aux responsabilités." Certains reprochent à l'ancienne présidente de région d'avoir maquillé la dette avec notamment un crédit-bail permettant d'acheter des TER. "Il y a 8 régions en France qui ont utilisé ce crédit-bail. Au bout de 30 ans, les régions seront propriétaires des trains qu'elles auront renouvelés." Elle ajoute que la dette de Poitou-Charentes à la fin de l'année 2014 "était au même niveau que la région Aquitaine : 214 euros par habitant, 210 euros pour la Région Aquitaine."
La polémique lancée par Alain Rousset est un mauvais coup contre la Région Poitou Charente, sans doute destiné à discréditer sa grande énnemie, surtout destinée à faire accepter aux habitants de cette région une forte augmentation des impôts dont ils avaient été mis à l'abri par Ségolène Royal. Mais c'est un mauvais coup contre le parti socialiste qui apparaît p)lus désuni que jamais. C'est un mauvais coup contre le Gouvernement qui apparaît moins audible que jamais et contre une Ministre chargée notamment des relation internationales sur le climat. Donc un mauvais coup contre la France. BRAVO, MONSIEUR ROUSSET . C'EST REUSSI....
SEGOLENE ROYAL N'EN RESTERA PAS LA. Interrogée sur LCI, ce matin, elle a précisé qu'elle recherchait tout ce qui avait été dit et pouvait être considéré comme diffamation, qu'une lettre serait envoyée à chacun par un avocat pour exiger des preuves et qu'elle envisageait alors de porter plainte...A bon entendeur salut.