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25 mars 2014 2 25 /03 /mars /2014 17:44

 

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Les Français sont en colère. Ils ne grondent pas. Ils ne manifestent pas dans la rue. Ils se taisent. Mais ils ressentent une colère sourde et froide annonciatrice de quelque chose qui pourrait être, une révolution....comme ce fut le cas en 1848 où ils ont chassé le roi Louis Philippe Egalité en quelques jours...si rien ne change....

 

Les temps ont changé mais la colère froide est là. Un élu disait l'autre jour sur les média: je fais les marché...Ce n'est plus comme avant...Avant ils nous parlaient. Ils nous faisaient connaître leurs besoins, leurs envie. Maintenant ils passent sans rien dire comme s'ils ne nous connaissaient pas, comme s'ils nous méprisaient.

 

Le peuple de France est en colère. Il ne croit plus à la politique. Il n'a plus confiance en ses élus...Pour lui ils sont tous pourris et la droite et la gauche c'est la même chose.

 

Le peuple de France est en colère et a choisi de le dire par le vote...ou plutôt es refusant de mettre un bulletin dans l'urne, autrement dit en refusant de voter....

 

Alors, au premier tour des Municipales il a donné une véritable claque au gouvernement, mais aussi au Président de la République..à une exception notable PARIS où la gauche fait 50,3%; Paris qui devrait rester à gauche grâce sans doute à l'excellente politique menée par son Maire Bertrand

Delanoé...

 

Mais une hirondelle ne fait pas le Printemps et le peuple de France a envoyé   un message par sondage...A un énorme majorité il demande un remaniement ministériel et si possible de premier ministre....Sur ce point il semble qu'il ait été entendu puisque selon Europe 1 un remaniement important serait éminent effectif dès le début avril avec l'arrivée de valeurs sures à la tête de grands ministères dont Ségolène Royal qui aurait gagné son ticket de retour.

 

Il faut dire que ce gouvernement, confronté à une grave crise économique fait preuve d'un incroyable amateurisme et d'une communication lamentable...est incapable d'expliquer sa politique dont jusqu'à présent les résultats ne sont pas au rendez vous même si les choses commencent à s'améliorer...

 

Le chômage est toujours là, même s'il commence à se stabiliser...Les entreprises continuent à dégraisser ou à mettre les clés sous la porte...les impôts explosent....

 

Alors les Français sont en colère et le font savoir, pour l'instant dans le calme, mais jusqu'à quand...

 

Il faut dire que Hollande a choisi de former un gouvernement dans lequel les postes clés n'ont pas été confiés à des gens d'expérience puisqu'aucun n'avait été ministre, un gouvernement de copains...Mais à un gouvernement de copains tous à la droite du PS, tendance DSK  il eût été plus intelligent de constituer un gouvernement de gens copétents et expérimentés....Trop ce couacs, trop de maladresses, trop d'accumulations de taxes....trop de lenteur dans les décisions, trop de temps perdu dans l'action, ce qui retarde d'autant les résultats escomptés....Alors les Français sont en colère et il faut en tenir compte.

 

La politique économique ne changera pas fait savoir le gouvernement...Elle est indispensable pour le redressement de la France...mais aussi en raison des exigences de l'Europe, adepte de la politique d'austérité ..Certes, mais il faut s'expliquer, convaincre. Il faut donner des signaux dire où l'on va et comment on y va et respecter les électeurs explique Delanoé.....Et comme le dit Ségolène Royal, il faut bouger.

 

 

 

 

Il faut certainement dire aux Français que leur message a été entendu, donner des signaux...et cela avant dimanche....Et il faut promettre des résultats!

 

Anne Sinclair fait une excellente analyse de la situation dans un article intitulé, il faut dire la vérité.

 

Municipales: dire enfin la vérité
Publication: 24/03/2014 07h15

 

Il est devenu insupportabledimanche soir d'entendre pour la énième fois les mêmes exclamations : "l'abstention atteint un record", on vit un "coup de tonnerre électoral", on est muet de "stupeur devant le score du FN", peut-être qu'"un sursaut au second tour" est possible etc... C'est le même mauvais film indéfiniment rejoué. Il est venu le temps des sous-titres en caractères gras.


Disons la vérité : l'abstention importante de ce dimanche, la plus large jamais enregistrée pour des municipales, est une abstention-sanction, une abstention-rejet, et pas une abstention-indifférence. Elle a beau augmenter de scrutin en scrutin, le signal est clair : on a assez dit que la classe politique était dévaluée, déconsidérée, minée par le ras le bol d'un électorat qui ne croit plus en grand chose, pour ne plus pouvoir faire mine de s'étonner de ces 37% d'électeurs ayant refusé de voter.


Disons la vérité : même si le pouvoir en place est toujours sanctionné dans ce type d'élections intermédiaires, ce premier tour municipal est une grande claque pour la gauche. Sur les écrans de télévision, Jean-Marc Ayrault était pâle et peu audible (même sa bonne ville de Nantes doit affronter un second tour pour le première fois depuis 1989 !), Najat Vallaud-Belkacem jouait crânement le petit soldat embarrassé d'affronter la mitraille, et les socialistes faisaient triste mine. Il y a de quoi. Moins de deux ans après la nette victoire de François Hollande, le désaveu est là. On n'a jamais vu un Président et un gouvernement si décriés dans l'opinion. Ca s'appelle du gâchis. Certes, la crise y est pour beaucoup, mais l'impression de cafouillage, d'impréparation, l'absence d'une vision claire, le cumul des petits pas et des boites à outil, les contrats et pactes qui se sont enchaînés, superposés, combinés avec le non recul du chômage, ont donné une vision plus que décevante d'un début de quinquennat.


Le tassement de Martine Aubry, certes favorite pour le second tour à Lille, mais avec seulement 35%, la gifle infligée à Menucci à Marseille, devancé par le FN après avoir paru disputer la ville à Jean-Claude Gaudin qui sera réélu, la perte de Pau au profit de François Bayrou, la situation indécise pour la gauche à Toulouse, sans parler de Hénin-Beaumont, une ville qui, de mémoire de nordiste était à gauche depuis toujours et qui passe d'un coup à l'extrême droite, tout cela souligne la déroute de la gauche.
Avec une exception, de taille, qui souligne encore le déboussolement général : Paris n'est plus à l'image de la France. Et même si NKM devance Anne Hidalgo, la capitale, à l'inverse de la France de 2014, restera très probablement à gauche.


Disons la vérité : la droite a largement gagné ce premier tour des élections, neuf points devant la gauche. Oh, non pas qu'elle soit si attirante, de Copé en Fillon ! Mais les électeurs sont amnésiques : les dirigeants de droite ont fait un peu oublier leurs échecs, ont su pointer les défaillances de leurs successeurs, ont pilonné avec succès la lourdeur de la fiscalité, et ont quelques belles figures emblématiques comme celle d'Alain Juppé. Ce dernier, élu sans surprise, mais largement, au premier tour à Bordeaux, a le vent dans le dos pour la présidentielle, encore plus depuis hier soir, si Nicolas Sarkozy était trop empêtré dans les affaires qui le cernent.


Disons la vérité : la soirée de dimanche est un succès historique pour le FN au point, comme l'a fait remarquer le HuffPost très tôt hier soir, d'éclipser la victoire de l'UMP. Certes, ce premier round lui est plus favorable que ne lui sera sans doute le second : la victoire au premier tour de Steeve Briois, qui depuis 20 ans laboure le terrain d'un Nord déshérité, donne à Marine Le Pen le symbole qu'elle attendait. Robert Ménard à Béziers - les parcours idéologiques des hommes mériteraient qu'on s'y arrête quelquefois - devrait aussi l'emporter. Quant à Louis Aliot et Florian Philippot, qu'ils l'emportent ou non, ils ajoutent leurs scores aux brillants succès d'une formation dont c'est le premier pas vers l'implantation dans les institutions françaises.


Disons la vérité : Marine Le Pen a la finesse d'analyse qui manquait à son père. Elle a compris que le FN ne pourrait s'implanter dans les classes populaires qu'en abandonnant la rhétorique économique libérale qui imprégnait le discours du parti d'extrême droite. Elle s'est mise, à côté des thèmes identitaires et sécuritaires qui sont le fond de commerce de sa formation, à brandir des slogans anti mondialistes, souverainistes (les "patriotes" contre la mondialisation), et à mobiliser les électeurs sur le thème de l'appauvrissement et du déclassement. C'est ainsi qu'il y a un FN "local" au profil bas, qui a pris bien soin (voir les campagnes de Ménard et Briois) de mettre en avant des thèmes à résonnance locale, et un FN "national" qui a la sortie de l'euro et l'immigration pour chevaux de bataille, et qu'on retrouvera lors de la campagne européenne. On verra alors si le FN a réussi, comme elle le prétend, à casser le bipartisme à la française, le fameux UMPS pour imposer son parti dans un nouveau trio.


Disons la vérité : tout le monde a tissé la toile sur laquelle le FN se balance aujourd'hui. La gauche, en décevant ses électeurs et en accréditant l'idée, par son inefficacité, que le politique ne peut plus grand chose ; la droite en jouant grossièrement depuis la fin du quinquennat de Nicolas Sarkozy avec les valeurs chères au parti d'extrême droite, et en refusant hier soir encore - alors que les responsables socialistes étaient en revanche très clairs sur le sujet - de choisir entre le PS ou le FN. Ah qu'elles étaient ambigües, les contorsions de Bruno le Maire, capable dans une même phrase de dire qu'il combat le FN mais qu'il ne voterait en aucun cas pour le Parti Socialiste !


Disons la vérité : nous vivons la fin d'une époque. Celle qui depuis 1958, opposait une droite républicaine issue du gaullisme, à une gauche fidèle peu ou prou à Jaurès. La gauche s'est banalisée sans réussir, la droite s'est durcie sans convaincre, et la route est libre pour les populistes de tous poils.


La droite et l'extrême droite vont globalement gagner dimanche prochain. Seul le FN, en se maintenant par des triangulaires, peut éviter la débâcle à la gauche. Peut-être le Président et ses ministres pourraient-ils relire le beau poème d'Aragon, chanté par Léo Ferré, "Est-ce ainsi que les hommes vivent ?" :


C'était un temps déraisonnable On avait mis les morts à table On faisait des châteaux de sable On prenait les loups pour des chiens. Tout changeait de pôle et d'épaule La pièce était-elle ou non drôle Moi, si j'y tenais mal mon rôle C'était de n'y comprendre rien"

 

La claque a été énorme. La droite ne fera pas mieux. Ce sont les collectivités locales qui ont permis à beaucoup de citoyens de rester à flot, de bénéficier d'oeuvres sociales, de logements, de travail...Les munucipalités de gauche ont été protectrices...

 

Alors, dans son intérêt, maintenant qu'il a donné une lourde leçon au gouvernement et au Président de la République, maintenant qu'il a fait part de sa colère, c'est à ce peuple de gauche, généreux, qui croit aux valeurs de la République, qui n'a pas oublié le combat de Jaurès de sauver  les meubles en allant voter dimanche, voter contre la droite sectaire, réactionnaire, voter pour les valeurs de la république, pour la liberté, pour les droits de l'homme, contre le racisme, et pour toutes les conquêtes sociértales qu'à chacun de ses passages, la gauche lui a apportées.

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commentaires

A
@Françàçse BAUMAL . Mais Royal a pour elle, d’être celle qui connait me mieux FH et donc de savoir discerner , son réel talent , et capacités.Un atout pour prendre la décision d'entrer ou de ne pas<br /> entrer ..
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F
Je suis tout à fait d'accord avec cette analyse. Si le parti socialiste et en particulier François Hollande n'avait pas tout fait pour faire perdre Ségolène en 2007, elle aurait été élue et nous<br /> n'en serions pas là. Maintenant, si elle rentre au gouvernement, ce n'est pas sa politique qu'elle mènera mais celle de Hollande car ainsi le veulent les institutions. Si elle rentre au<br /> gouvernement elle sacrifie sa carrière.
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A
Plus que jamais j'ai le sentiment que c'est en 2007 , que nous avons raté le "coche" , la France ne serait pas dans cet état . le socialistes qui ont barré la route à Royal devraient faire amende<br /> honorable . A présent faire entrer S Royal au gouvernement en cette période me semble très risqué pour sa carrière et ses ambitions de 2017. je pense qu'elle doit en être consciente . Un poste de<br /> 1er Ministre en partenariat avec FH comme ils doivent savoir le faire pourrait être gagnant.
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