UN DUEL AU COUTEAU

LeLe grand débat d'entre deux tour a parfois eu un parfum de pugilat . Un Sarkozy insultant, passant son temps à traîter François HOLLANDE de menteur, cocace alors qu'il a instauré le mensonge commme mode de gouvernement. Hollande qui réagit rapidement et avec force, reprenant son adversaire, dénonçant ses erreurs et approximations.

Un Sarkozy acculé à assume à défendre son bilan. Le curieux c'est qu'après deux heures 45 de débat on ne connaît toujours pas son programme .

Alors qui a gagné?Un indice: les commentateurs ont conclu au match nul. Ce matin sur France Inter: un match qui n'aura pas fait bouger les lignes.

Et de fait, le Mouvement Bleu Marine reste sur ses positions considérant les deux candidats comme des jumeaux, ce qui le conforte dans sa décision de voter blanc.

France Inter croit également savoir que BAYROU ne donnera pas de consignes de vote. 

Pourtant, les journalistes sur les chaines de TV nous donnent une appréciation intéressante;

Jean Michel Apatie a estimé que à certains momente Hollande était le Président de la République et le candidat sortant le challanger.Il a ajouté " après ce débat, HOLLANDE  devrait conserver une grosse partie de son avance.

Ruth EL KRIEF donnait un avantage à HOLLANDE.

Enfin, il suffisait de voir le journaliste du Figaro en colère poiur comprendre. Etonnant de sa part:" Les Français trouvent Hollande meilleur sur le plan économique et social. Je ne partage pas son avis. Par contre sur le nucléaire, l'immigration, il a été meilleur que Sarkozy", ce qui est fâcheux quand on veut faire appel aux électeurs du Front National."

Pourtant, tous concluaient au match nul. Ce qui est en soi une indication. Imaginez ce qu'ils auraient dit si SARKOZY avait gagné! Imaginez quelle aurait été alors leur attitude vis à vis de François HOLLANDE, contre lequel ils n'auraient pas eu de mots assez durs. Imaginez l'oeuvre de démolition à laquelle ils se seraient livrés comme ils l'ont fait en 2007.

"Pour la plupart des éditorialistes jeudi 3 mai, le seul débat entre les deux candidats avant le second tour "ne devrait pas provoquer de séisme électoral", le favori des sondages François Hollande ayant de plus "marqué des points" quant à sa stature présidentielle.

Dans "L'Est Républicain", Rémi Godeau estime que "ce rendez-vous qualifié de crucial, ne devrait pas provoquer de séisme électoral".

Philippe Waucampt ("Le Républicain Lorrain") a assisté à "un beau combat qui ne modifiera pas vraiment le rapport des forces dimanche", et note que "François Hollande, dans le comportement et l'attitude, a été le plus présidentiel des deux, jouant en quelque sorte le coucou du nid sarkozien".

François Hollande "avait pour objet de montrer qu'il était capable d'avoir une stature présidentielle ; il a sur ce terrain marqué des points", affirme Patrick Pépin dans "Nord Eclair".

Hollande "a marqué des points" 

Nicolas Demorand de "Libération" fait partie de ceux estimant que "la dynamique propre du débat aura permis d'éviter la juxtaposition des langues de bois, le choc des slogans creux. Et, à ce jeu-là, François Hollande a marqué bien des points".

Si le débat ne change rien, Daniel Ruiz ("La Montagne") pense que "s'il est un point sur lequel les lignes ont sans doute bougé, c'est sur l'image d'un François Hollande 'taille patron'".

"Sur la forme, cela ressemblait fort à un match nul, Hollande ayant un vrai talent dialecticien. Sur le fond, c'est une autre affaire. Au total, cela ressemblait néanmoins à un dialogue de sourds ayant peu de chances de faire bouger les lignes", observe Hubert Coudurier du "Télégramme".

"Deux candidats de haut niveau"

"Aucun des deux candidats ne s'est effondré et chacun est resté dans son positionnement idéologique", constate de son côté Patrice Chabanet ("Journal de la Haute-Marne").

Francis Brochet du "Progrès" a vu "un débat de crise, entre deux candidats de haut niveau."

Dans "Ouest-France", Michel Urvoy pense "ce débat aura pour principal effet d'ancrer les convaincus dans leur certitude".

Certains tels Jean-Claude Souléry ("La Dépêche du Midi") jugent que "François Hollande l'a emporté". "En jouant la défensive - ce qui n'est pas son fort - le candidat sortant semblait déjà sorti. On verra dimanche. Mais, hier soir, il a perdu", conclut-il.

"le Figaro" croit encore à la victoire de Sarkozy

Seul "Le Figaro" sous la plume de Paul-Henri du Limbert croit encore la victoire du candidat-président : "Tous les dirigeants qui, en Europe, depuis 2008, ont dû affronter un scrutin majeur se sont retrouvés dans cette position. Et tous ont perdu. Mais ils n'avaient pas face à eux François Hollande, son langage daté et sa gauche disparate."

François Martin du "Midi Libre" sait comment "les Français, sans doute confortés dans leurs convictions, trancheront à leur manière le débat". "Dimanche. Dans les urnes."

La preformance dans un débat s'apprécie à l'aulne de l'objectif poursuivi. Obsjectif clairement défini par Nicolas Sarkozy qui voulait tout simplement exploser HOLLANDE.

Objectif Raté. Loin d'exploser son adversaire, le candidat président a du se battre pied à oied pour tenter en vain de rendre son bilan présentable et n'a jamais été en mesure, contrairement à François HOLLANDE de parler de son programme qu'à  4 jours des élencions on ne connaît toujours pas.

 L'objectif de François HOLLANDE était de se présidentialiser et d'éclairer les FRANCAIS sur son Projet.

Objectif parfaitement réussi. C'est François HOLLANDE qui a fixé d'emblée l'objectif du débat: PROJET CONTRE BILAN.

DONC IL A GAGNE LE MATCH.Sur Europe 1, SEGOLENE ROYAL n'a d'ailleurs pas caché sa joie devant la performance de son poulain.

Royal : Hollande "volontaire, combatif" par Europe1fr

Elle  a jugé mercredi soir que François Hollande "a dominé avec force" le débat d'entre-deux-tours entre le candidat socialiste et Nicolas Sarkozy.

"Des millions de Français ont pu juger par eux-mêmes ces moments de vérité. François a dominé ce débat avec force, et surtout avec authenticité et vérité", a déclaré Ségolène Royal, qui a suivi le débat avec les responsables du PS au siège du parti, rue de Solférino. "Le changement est en marche, les Français peuvent avoir l'espoir de le voir se réaliser dimanche prochain. Il a démontré, je crois avec panache et brio, qu'il maîtrisait l'ensemble des sujets qui se posent aux Français et, surtout, il a démontré par les propositions qui accompagnaient chacun de ses constats sa capacité, demain, non seulement à gagner dimanche prochain et surtout à réussir le changement et à passer des paroles aux actes", a poursuivi l'ex-compagne de François Hollande.

Pour elle, c'était "un débat de haut niveau". "François Hollande n'est pas tombé dans le pugilat que certains pouvaient craindre." Par rapport au débat qui l'avait opposée en 2007 à Nicolas Sarkozy, elle a estimé que le président-candidat UMP "avait le boulet de son bilan auquel il n'a pas pu échapper". "Il a tenté, a-t-elle ajouté, d'échapper, d'esquiver, mais à chaque fois, il a été rattrapé."

Jean Luc Mélenchon, fidèle à lui-même et avec son talent d'orateur, a analysé la performance de Nicolas SARKOZY mauvaise et s'en est réjoui, rappelant avec force le mot d'ordre du FRONT DE GAUCHE: VIRER SARKOZY. 

Débat d'entre-deux-tours : pour Mélenchon... par LeNouvelObservateur

"Ca fait plaisir de voir Hollande plier Sarkozy comme ça. J’aurais bien aimé le faire moi-même…" Jean-Luc Mélenchon ne se fait pas prier pour soutenir le candidat PS et enfoncer le président à la fin du débat présidentielle. Alors qu’une cinquantaine de ses partisans s’étaient réunis pour regarder l’émission à l’Usine, le QG de campagne du Front de gauche, le désormais ancien candidat a préféré s’isoler, ne venant livrer son verdict qu’à la fin.

Ce moment de répit lui a laissé le temps de peaufiner ses formules à destination de Nicolas Sarkozy. Florilège :

Il était fébrile peu sûr de lui, se prenant les pieds dans le tapis", "il faisait pitié, se débattait, s’agitait, trépignait, tout en vibration…"

Ou encore:

il était comme déjà vaincu", "il était pitoyable, en train de rabâcher des inepties sur l’immigration…"

LES FRANCAIS DECIDERONT DIMANCHE.