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11 décembre 2013 3 11 /12 /décembre /2013 11:09
François Hollande a fait de sa priorité la lutte contre le chômage. On l'a pourtant gaussé, critiqué...On l'a pourtant traité d'incompétent...Il avait promis de changer les règles en Europe...Il avait dit vouloir orienter l'Europe vers la croissance...Et comme rien ne venait ou pas assez vite on disait qu'il n'était pas à la hauteur...Comme si on pouvait en trois minutes et demi faire bouger une grosse machine bien huilée et arqueboutée sur les principes intangibles du libéralisme comme l'Europe....

 

Il a laissé faire, il a laissé dire, calme, placide...Mais le Président de la République est un entêté notoire...Sans rien dire, jour après jour, il a encaissé les mauvais sondages, les chutes tarpéïennes dans l'opinion et continué avec persévérance son travail dans la ligne qu'il s'était fixé, dans la direstion qu'il avait indiquée aux Français.

 

On peut souhaiter mieux. On peux, comme moi préférer les choix politiques de Ségolène Royal et estimer qu'elle est la meilleure et aurait fait mieux...Mais en attendant notre Présidente préférée à la tête de la France...pourquoi pas en 2017, l'objectivité veut que l'on reconnaisse que les résultats de la politique menée par François Hollande commencent à se faire sentir.

 

La croissance du dernier trimestre est revue à la hausse. 0,5%: ce n'est pas mirobolant. Mais tout de même c'est mieux que les 0% ou 0,1% annoncés par les conjoncturistes.

 

Des entreprises qui avaient choisi les délocalisations reviennent ou rapatrient une partie de leurs activités en France.

 

Des PME créent de nouvelles activités.

 

Ce n'est pas merveilleux certes, tant les plans sociaux par ailleurs s'accumulent. Une hirondelle ne fait pas le printemps pourrait on dire. Mais tout de même on ne peut pas bouder ces légers signes d'amélioration même si on pense" peut mieux faire."...L'économie est une machine lourde, difficile à manier et à remettre en marche.

 

Faites des économies au lieu de nous écraser d'impôts, crie-t-on...Certes mais où? Dans ce domaine la prudence s'impose si l'on veut conserver le modèle social qui a fait la grandeur de la France pendant des décennies...Si l'on ne veut pas que le peuple de France soit écrasé et que notre beau pays rejoigne le modèle libéral conservateur et destructeur que l'Europe a imposé à la Grèce.

 

Sur le plan du chômage,La courbe  n'est pas inversée. Mais sa progression est moins forte et depuis plusieurs mois on enregistre même une légère baisse...Ce ne sont que des emplois aidés piaille l'opposition...Certes, mais des emplois utiles réservés à des populations défavorisées qui n'avaient aucune chance de trouver un emploi, quelles que soient les circonstances et qui, grâce à la politique menée se trouvent en formation et dans un emploi avec enfin un avenir. C'était une promesse du candidat Hollande. Promesse tenue.

 

Une des plaies est sans conteste l'accumulation des travailleurs détachés, payés à des sommes dérisoires qui prennent la place des Français, plombent les comptes sociaux de la Sécurité sociale et des retraites et tirent les travailleurs Français vers le bas et ce grâce à la fraude et à l'absence de contrôle. Système imposé à l'Europe par les libéraux qui ne pensent qu'aux profits et applaudissent à tout ce qui peut supprimer des emplois et conduire les salariés à la misère. Les libéraux qui applaudissent et se réjouissent des détournements frauduleux des textes, détournements qui permettent une véritable explosion du nombre des travailleurs détachés.

 

Depuis son élection François Hollande se bat en Europe pour obtenir régulation et contrôle. Après avoir sû ralier à sa cause l'Allemagne et divers autres pays, il est parvenu de convaincre la Pologne qui a pris un véritable tournant politique, ce qui a permis, pour la première fois, ce qui mérite d'être souligné, de mettre les libéraux en échec et de parvenir à un accord ce que décrit parfaitement François Vignal

 

 

François Vignal
Le 09.12.2013 à 18:52
commission - AFP
© AFP
Les ministres du Travail de l’Union européenne, réunis lundi, ont réussi à trouver un accord sur la question sensible des travailleurs détachés, le fameux plombier polonais. Paris entendait encadrer cette directive qui permet de salarier une personne en payant les charges du pays d’origine.

Vous aviez aimé la directive Bolkenstein. Vous allez adorer la directive sur les travailleurs détachés. Mais à la différence de la directive Bolkenstein, qui donna naissance à l’image du plombier polonais lors du débat sur le référendum sur le traité européen, la directive actuelle n’autorise pas les travailleurs de l’Union européenne d’exercer en France sous les conditions sociales de leur pays d’origine, notamment de salaire. La directive sur le détachement des travailleurs oblige de payer les salariés selon les règles du pays d’exercice. En revanche, les charges acquittées par le prestataire sont celles du pays où est installée l’entreprise. En temps de crise, c’est déjà trop. Surtout que les fraudes se multiplient. A gauche, beaucoup crient au dumping social.

France et Allemagne face à la Grande Bretagne et la Pologne

Ce lundi, le ministre du Travail Michel Sapin était chargé de négocier à Bruxelles avec les partenaires européens un encadrement de la directive. Son entourage se disait vendredi « optimiste » sur la possibilité d’un compromis. Mais à 28, rien n’est moins sûr. Les Européens ont pourtant réussi à trouver un accord lundi en fin de journée. « Nous avons obtenu un accord général », a affirmé la ministre lituanienne, Algimanta Pabedinskiene, dont le pays assure la présidence de l'UE, après plus de huit heures de discussions. Le détail n'avait été fourni en fin d’après-midi sur les termes de l'accord. La France, soutenue par l’Allemagne, a dû faire face à la Grande Bretagne, la Pologne et la République Tchèque. Alors que la France est favorable à plus de contrôle, les seconds craignent la mise en place d’un cadre trop contraignant.

Les discussions lundi ont longtemps achoppé sur la mise en cause des entreprises donneuses d'ordre comme des filiales impliquées dans les fraudes de travailleurs détachés. Une dizaine d'Etats membres dont la France souhaitaient que ce principe de responsabilité soit « obligatoire » mais ils se heurtaient à une minorité de blocage qui souhaitait au contraire que ce soit optionnel. Les discussions ont également porté sur les mesures de contrôle pour mieux lutter contre les abus. Sur ce point, la France tout comme l'Allemagne ont eu gain de cause en obtenant une « liste ouverte » de documents qui peuvent être réclamées à une entreprise détachant des travailleurs...


Unanimité du Sénat pour encadrer

La critique contre la directive va même au-delà des rangs de la gauche. A la mi-octobre, le Sénat a en effet voté à l’unanimité, soit avec le soutien de la droite, une proposition de résolution européenne visant à encadrer la directive.

 

Philippe Allard se félicite de l'accord intervenu.

 

 

Europe protège ses travailleurs !

peuple_europeen.jpgL’accord est intervenu sur les travailleurs détachés, après plusieurs heures de négociation, ce lundi 9 décembre, entre les 28 pays de l’Union européenne.


 

C’est une belle réussite pour le gouvernement français qui a su défendre ce dossier et obtenir les soutiens nécessaires pour renforcer la réglementation européenne en vigueur.  Contre le Royaume-Uni mais avec l’Allemagne et la Pologne, la France impose des règles sociales européennes.


On voit à nouveau dans cette affaire toute l’importance du rôle des pouvoirs publics élargis maintenant à l’échelle européenne. Pour assurer une Europe sociale, il est important d’imposer des règles contre le laisser-faire défendu  par l’idéologie libérale.


C’est en quelque sorte l’ordre juste, pour reprendre l’expression de Ségolène Royal, qui s’impose. Les femmes et les hommes se déplacent de plus en plus. Nous sommes dans un monde ouvert, avec ses nombreux avantages et ses dérives. Face à l’extrémisme nationaliste qui voudrait fermer les frontières et revenir au passé, il est préférable d’assurer des règles. C’est dans ce sens que se battent les socialistes, pour permettre une plus forte régulation des échanges mondiaux. C’est un combat politique de toute importance.


Avec la croissance des déplacements de salariés en Europe, Il fallait encadrer et réglementer ces déplacements pour éviter l’exploitation des salariés, et mettre fin au dumping social. En 1996, une première réglementation permettait de réguler ces déplacements en imposant le salaire et les conditions de travail aux travailleurs détachés dans un pays. Un ouvrier venu de Roumanie, de Pologne, des pays de l’Europe de l’Est ou du Sud doit toucher le même salaire que l’ouvrier en France pour éviter la concurrence salariale. Mais des abus, faute de contrôles suffisants, se sont développés. Il convenait d’y mettre un terme.


L’Europe sociale s’affirme et contrôle les Etats. Les mesures de contrôle de ces emplois, prises par les Etats, devront être suffisantes et seront sous la surveillance de l’Europe.


Hollande voulait la réorientation de l’Europe, il réussit peu à peu à imposer de nouvelles règles et redonner le sens du progrès humain. C’est un beau résultat. Après une présidence tout en paillette devant les médias, avec Nicolas Sarkozy, les Françaises et les Français découvrent une présidence au travail. C’est moins  brillant, ça fait moins de bruit, ça ne bouge pas partout, mais pas à pas le travail porte ses fruits'

 

C'est un grand pas en avant qui vient d'être fait, même si à l'évidence c'est insuffisant. Une bonne nouvelle et elles sont si rares qu'il convient de la saluer.

 

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