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1 août 2012 3 01 /08 /août /2012 09:05


L'austérité, un mot que François Hollande et son gouvernement refusent de prononcer. 

 

Pourtant elle est là et bien là! 

 

Certes le gouvernement de la France, qui augmente fortement les impôts en fait peser essentiellement la charge sur les riches, ce qui en soit est déjà une révolution par rapport aux politiques européennes de droite et en particulier de Merkel.

 

Certes, le gouvernement de la France rompt avec la pratique du non remplacement d'un fonctionnaire sur deux instaurée par Sarkozy, et s'engage à un maintien global des effectifs. Mais il y aura beaucoup de fonctionnaires non remplacés dans bien des secteurs.

 

Certes, le gouvernement de la France a décidé d'un coup de pouce au SMIC, mais tellement dérisoire qu'elle n'aura aucune efficacité en terme d'augmentation de pouvoir d'achat.

 

Certes, le gouvernement de la France se bat contre les délocalisations et les licenciements. Mais la plupart des entreprises sont privées et la loi sur l'interdiction des licenciements boursiers tarde à venir et s'il veut obtenir des résultats concrets significatifs, c'est un véritable bras de fer qu'il devra mener contre les chefs d'entreprise qui font du chantage pour obtenir des aides sans véritables contre-parties.On le voit avec Peugeot...

 

Certes le Gouvernement de la France rompt avec les méthodes de Sarkozy qui confondait vitesse et précipitation et faisait voter moult lois qui s'ajoutaient à des lois déjà existantes et faisaient preuve de leur inefficacité. Mais la partie sera rude , même si, pour l'instant, il bénéficie de la confiance des Français.

 

certes, au niveau de l'Europe, le Président de la République a obtenu l'adjonction d'un volet croissance au traité d'austérité, mais trop faible, se heurtant à la résistance de la chancelière allemande. Du moins il ne s'est pas couché devant elle, comme le faisait Sarkozy.

 

Mais la vérité, c'est qu'il est confronté à une dette incommensurable laissée par Sarkozy qui a augmenté les effets de la crise en faisant des cadeaux aux riches pendant dix ans...Car il ne faut pas oublier qu'il a été le ministre de l'intérieur d'un Chirac affaibli, pendant cinq ans.

 

" Celui qui combat peut perdre. Mais celui qui ne combat pas a déjà perdu." Bertold Brecht.

 

Donc c'est un combat de tous les instants que va devoir mener notre gouvernement. La dette ne se résorbera pas sans économies et ces économies ne doivent pas être aveugles sauf à aggraver la situation.

 

Diminuer la rémunération du Président de la République et des Ministres, imposer au gouvernement des économies de transport, supprimer son avion au Ministre des transports. La voie suivie est bonne. Mais ce n'est pas suffisant.

 

Evaluer toutes les dépenses pour supprimer celles qui sont inutiles ou inefficaces...la voie est bonne. 

 

Supprimer des engagements de dépenses non financées prises par le précédent gouvernement , la voie est bonne. Mais gare à l'explosion du chômage.

 

Le gouvernement de la gauche, malgré ses efforts se trouve confronté à l'austérité et la ratification du traité infâme signé par MERKOZY ne fera qu'aggraver la situation en mettant nos engagements budgétaires sous surveillance de l'Europe et en renonçant ainsi à une part fondamentale de notre souveraineté.


Pendant la Campagne électorale Jean Luc Mélenchon n'a cessé de s'élever contre ce traité, disant qu'il ne fallait pas s'abstenir, mais voter contre, n'a cessé de répéter qu'il fallait examiner la dette et n'accepter de payer que la dette souveraine de l'Etat et non celles dues à la mauvaise gestion et à la spéculation des banques. Et il avait raison.

 

Il avait raison car l' austérité : un remède pire que le mal


"Actuellement, malgré la récession encore timide, l'ensemble des richesses produites par le continent européen se situe à un niveau beaucoup plus élevé qu'il y a quelques années.

Abaisser le niveau de vie des habitants de notre beau continent est donc totalement absurde, car alors, ce sont les dettes privées qui s'effondreraient et les banques avec."

 

Ségolène Royal refusait l'austérité et préconisait une mutation écologique de l'économie, créatrice d'emplois. Et elle avait raison. Investir massivement pour les énergies renouvelables, le développement durable. Inventer un nouveau modèle de société, plus économe en énergie. Inventer le vivre autrement en cherchant à développer l'industrie en fonction des besoins...Tourner le dos au libéralisme sauvage.

 

La vérité est qu'il faut s'attaquer au système financier et bancaire qui a pour objectif de détruire les Etats pour être maître du monde et continuer à appauvrir les populations au profit des plus riches.

 

Nous n'en sommes pas là et de loin    

 


"L'impunité des coupables

Le seul vrai sujet "interdit" par le secteur économico-bancaire est la question de la régulation des marchés, de la finance folle et des écarts de niveau de vie sans cesse plus grands.


Une véritable guerre des gangs se déroule tous les jours ouvrés dans le casino financier, en tant que citoyens responsables, ce que nous espérons des pouvoirs publics, c'est qu'ils maintiennent les "règlements de comptes" entre truands boursiers sous contrôle et non pas qu'ils leurs laissent le pouvoir économique.

 

 

Ont-ils les reins solides ?


Nos politiciens feraient bien de s'inspirer de ce que nos ancêtres ont vécu pour prendre les mesure qui s'imposent. Il fût un temps où le courage, la hauteur de vue et la volonté politique étaient à la hauteur des enjeux (we shall fight on the beach, we shall fight in the hills, we shall never surender !). 

 

Sont-ils de cette trempe ? 

 

Ils ont rendez vous avec l'histoire. Ils peuvent être les penseurs et les bâtisseurs d'un système nouveau. 

 

Notre nouveau président osera-t-il simplement ce qu'il peut ou s'engagera-t-il courageusement dans ce qui est nécessaire. 

 

Est-il Daladier, ou est il De Gaulle ?

 

Si les élites qui nous gouvernent se montrent durablement incapables de remplir la mission qui leur est confiée, le peuple souverain (les électeurs) choisira d'autres dirigeants...

 

 

Les PIIGS de Merkel 


Le pourcentage des excédents allemands sur l'Italie, l'Espagne, la France et le Portugal est de plus de 40%. En cas de retour aux monnaies nationales pour cause de banqueroute de l'"Euro du sud", les excédents allemands envers ces quatre pays fondraient comme neige au soleil, probablement de 15% à 25% selon les pays. 

 

L'Allemagne y perdrait presque 4 points de PIB. Le bon élève de l'Europe, grâce à l' Euro, détruit économiquement ses voisins, mais déclinerait sans eux. 

 

La Chancelière Merkel tente de préserver l'Euro mais sans en payer le prix. 

L'Allemagne doit choisir : soit elle paie pour sauver l'Euro et donc ses excédents ; soit elle ne paie pas et ses excédents disparaissent. Mais sauver l'Euro sur le dos des voisins, c'est terminé."

 

Il n'est d'ailleurs pas évident que la chancelière parvienne à sauver l'euro. Les peuples se rebiffent contre la politique d'austérité, ne veulent plus rentrer dans le cercle vicieux qui les conduit à la ruine, voire à la disparition en tant que peuples souverains. Il suffit de voir les manifestation en Grèce, en Espagne...Le vent des révolutions approche. 

 


L'humain d'abord


"L'économie n'est pas seulement scientifique, elle est humaine.

L'Allemagne, semble ne pas renoncer à l’hégémonie, c'est ce qu'à tenté de dénoncer Arnaud Montebourg en comparant la chancelière allemande à Bismarck. 

Elle croit avoir trouvé le moyen d'imposer sa volonté à des peuples rabaissés tout en s'appuyant sur de la main d'oeuvre à bon marché trouvé à l'Est. 

Ça fait froid dans le dos.

Forcer une intégration contre l'avis des peuples alors qu'une crise économique fait rage ne fera que renforcer la probabilité d'une forte radicalisation politique, surtout à droite. "

 

Je salue le courage d'Arnaud Montebourg. Son combat doit continuer et s'amplifier. Une législation appropriée doit lui permettre de remettre les capitalistes au pas, de remettre les banques à l'obéissance et d'exiger d'elles de faire leur métier qui est de soutenir l'investissement productif, notamment au profit des PME créatrices d'emplois, pour réindustrialiser la France, pour redresser la France.Mais il y a urgence!

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