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8 juillet 2013 1 08 /07 /juillet /2013 10:15

 

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Ségolène Royal, interviewée sur BFMTV, hier a répondu avec lucidité et franchises  et donné une fois plus une leçon politique d'envergure.

 

On connaît ses principes, ses idées qu'elle applique avec courage et énergie dans sa région dans laquelle elle n'a pas augmenté les impôts depuis son élection en Poitou Charente. Une des seules à appliquer cette politique. Alors hier elle a lancé une alerte au gouvernement et au Ministre des Finances auquel elle demande d'arrêter les hausses d'impôts dès maintenant.

 

Les impôts rentreront s'il y a croissance et pour qu'il y ait croissance il faut qu'il y ait confiance. L'arrêt des hausses d'impôts serait un signe psychologique qui encouragerait l'investissement, les créations d'entreprise et d'emplois et engendrerait la croissance.

 

Lorsqu'elle avait présenté son pacte présidentiel de 2007, elle avait commencé par parler de la dette. Hier elle a expliqué que dans sa région chaque fois qu'elle engageait une nouvelle dépense, elle la finançait par une économie. Ce n'est pas facile , a-t-elle ajouté. Mais ça a lui permet de ne pas demander d'efforts supplémentaires aux contribuables et d'avancer dans son  programme.

 

Que veulent les Français? a-t-elle dit. Ils veulent qu'on fasse des économies ce qui signifie qu'ils ne veulent pas qu'on augmente les impôts.

 

 

"Il faut maintenant arrêter les augmentations d'impôts" et commencer "par faire rentrer toute l'évasion fiscale", a déclaré dimanche Ségolène Royal. "Maintenant, il faut arrêter les augmentations d'impôts. (...) Il ne faut plus de hausses d'impôts. Commençons par faire rentrer toute l'évasion fiscale", a souligné la présidente de la région Poitou-Charentes.

"D'abord, a-t-elle ajouté, parce que, même si c'est infime, psychologiquement, cela pèse sur les acteurs économiques, alors que l'évasion fiscale va bien au-delà de ce que donneraient des rentrées fiscales dues aux augmentations d'impôts." "Il faut donner de la sécurité aux chefs d'entreprise", a-t-elle insisté."

 

Ségolène Royal répondait ainsi au Ministre des Finances, Pierre Moscovici qui évoquait de nouvelles hausses d'impôts en 2014 et espérait les stopper en 2015.

 

JE VEUX UNE FRANCE D'ENTREPRENEURS disait elle pendant la primaire socialiste. Fidèle à ce principe, elle  s'est déclarée favorable aux auto entrepreneurs qui permettent de développer l'initiative privée et de faire émerger de nouveaux métiers.

 

A l'évidence, elle soutient le gouvernement, veut qu'il réussisse mais ne partage pas sa ligne économique, très loin du programme qu'elle souhaiterait voir appliquer.

 

Elle ne condamne pas pour autant la rigueur appliquée par " un gouvernement à la peine" et estime que les efforts doivent être partagés, ce qui explique les critiques très dures qu'elle apporte au comportement de Delphine Batho.

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La présidente de Poitou-Charentes est revenue sur la conférence de presse de Delphine Batho, limogée mardi dernier de son poste de ministre de l'Ecologie. Cette dernière avait affirmé que le gouvernement prenait "le tournant de la rigueur." qui ne dit pas son nom et qui prépare la marche au pouvoir de l'extrême droite dans notre pays".

Des propos que Ségolène Royal a trouvé "choquants et scandaleux". "Si un ministre pense ça en étant au gouvernement, il ne fallait pas y entrer ou il fallait le quitter beaucoup plus rapidement", a poursuivi Ségolène Royal. 

 

Se refusant à toute attaque personnelle, la Présidente de la Région Poitou Charente s'en est tenue à une position de Principe, se bornant à rappeler les règles.

 

 "Quand on est dépositaire d’une confiance, on doit respecter ceux qui vous font confiance et vous confient des tâches importantes. Ensuite, quand on est ministre, on a plus de devoirs que de droits. On a le devoir de continuer à se battre pour la cause qu’on doit défendre, et surtout l’écologie, parce que derrière l’écologie il y a la croissance verte et la sortie de crise".

 

Ségolène Royal a longuement expliqué qu'on ne pouvait pas critiquer publiquement le budget d'un gouvernement lorsqu'on est ministre, car le budget est l'acte majeur d'une politique, structurant, qui en établit la cohérence. Elle a ensuite affirmé,  se trouvant sur ce point en accord avec Mme Jouanno, que les Français étaient plus écologiques  que leurs dirigeants et qu'il fallait traduire l'écologie en actes avec l'appui  des populations. Pour elle c'est un travail de terrain et elle fait confiance au nouveau ministre pour la mener, comme il l'a fait sur son territoire.

 

A l'évidence, la cassure entre Ségolène Royal et Delphine Batho est profonde...Et politique, sans doute parce que l'une a avalé beaucoup de couleuvres qui lui ont donné une expérience dont l'autre ne dispose pas, même si l'on partage ses inquiétudes. Ségolène Royal est une vieille routière de la Politique et rien ne lui a été épargné. Elle sait donc ce dont elle parle et sait aussi contourner les obstacles pour parvenir à ses fins.

 

Quand elle s'écrie l'écologie c'est un combat...Il faut rester et continuer. En continuant le combat, on peut après avoir subi un échec, parvenir ensuite à son but.

 

 

NICOLAS SARKOZY: IL A FRAUDE

 

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Réagissant au rejet par le Conseil constitutionnel des comptes de campagne de Nicolas Sarkozy, Ségolène Royal a accusé l'ancien président de la République d'avoir "fraudé".

"Il a fraudé, disons les choses telles qu'elles sont", a déclaré Ségolène Royal, ce dimanche 7 juillet, à propos de Nicolas Sarkozy, dont les comptes de campagne ont été rejetés par le Conseil Constitutionnel.

La présidente de la région Poitou-Charentes a détaillé "trois transgressions" lors de l'émission BFM Politique (BFMTV/Le Point/RMC) : d'abord "l'utilisation des moyens financiers de l’Élysée pour faire une campagne", puis "le dépassement du plafond (des dépenses) de plus d'un million d'euros", et enfin "l'absence de sincérité. Ca veut dire que des communications sur un certain nombre de dépenses n'ont pas été faites".

 

 

 

Évoquant d'autre part les réformes visant à réduire les multiples "strates" administratives en France, Ségolène Royal a déploré : "Cela fait 20 ans qu'on en parle. (...) Il reste à faire une mutation institutionnelle forte". "Pourquoi cela ne se fait pas ? a-t-elle enchaîné. Parce qu'en période de crise, c'est très difficile de bouger les institutions. En période de croissance, on peut bouger les institutions." "Perturber des territoires, en plus en période de crise, ça déstabilise", a fait valoir Mme Royal. Mais cela n'empêche pas, à l'heure actuelle, d'"être plus efficaces et plus économes sur le plan local", en combattant par exemple "les doublons" administratifs, a-t-elle dit.

 

EVOQUANT L'IMPORTANCE DES REGIONS DANS LE DEVELOPPEMENT ECONOMIQUE, Ségolène Royal a précisé que les Régions avaient été consultées par l'intermédiaire de L' Association  Nationale des Régions de France, que des contrats ETAT REGIONS auxquels elle croit beaucoup sont mis en place.

 

SUR SON AVENIR PERSONNEL Ségolène Royal a clairement répondu qu'ELLE SE REPRESENTERAIT  EN POITOU CHARENTE, UNE REGION QU' ELLE  AIME BEAUCOUP  POUR TERMINER LE TRAVAIL ENGAGE ET QU'UNE CANDIDATURE AUX PRESIDENTIELLES DE 2017 N'ENTRAIT PAS DANS SES PERSPECTIVES POUR L'INSTANT.

 

Une fois de plus, Ségolène Royal s'est révélée excellente dans cette émission, sereine et a répondu sans langue de bois a toutes les questions posées, avec son sens inné de la pédagogie avec toujours l'espoir de faire avancer sa conception de la politique et la nouvelle société qu'elle préconise. Au fond, puisqu'on ne lui a pas permis la voie rapide en étant à la tête de l'Etat, elle choisit le terrain et le travail collectif des régions de France.

 

Ce qui compte, a-t-elle répété à plusieurs reprises ce n'est pas un destin personnel mais l'intérêt du pays.

 

CHAPEAU MADAME ET AVEC RESPECT.

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